Taillez les lavandes maintenant (Août 2007)

Peu de fleurs possèdent, à la seule évocation de leur nom, la faculté d’éveiller les sens aussi facilement que la lavande. Plein de souvenirs se bousculent, la Haute-Provence, les champs ondulés aux sillons bleutés, le savon parfumé de son enfance, le miel crémeux au goût si délicat, un petit sac embaumant l’armoire, on en arrive presque à entendre l’accent du Sud et les stridulations des cigales. Plante de soleil et de la chaleur rocailleuse par excellence, la lavande se rencontre partout et s’acclimate presque partout. Reconnue depuis des siècles pour les propriétés apaisantes, antiseptiques, bactéricides de ses extraits, cette belle des collines est originaire des versants sud des montagnes de Provence et du bassin méditerranéen.

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Les bons réflexes après les intempéries (Août 2007)

Après les pluies dignes des plus belles moussons tropicales, l’heure est au bilan dans les entreprises et les maisons. Une fois la boue débarrassée des appartements et des caves, il est temps d’agir dans les jardins. Depuis 2005, des niveaux de précipitations records sont enregistrés en Suisse et l’avenir nous dira si cette tendance se confirme. Mais avant d’arracher votre gazon pour y replanter des nénuphars, il y a deux-trois petites choses à faire. Tout d’abord patience, il faut laisser le sol se ressuyer: l’eau excédentaire, ne pouvant plus être retenue par la terre déjà saturée, s’écoule lentement vers les strates inférieures. Ça prend du temps, alors avant d’aller piétiner vos plates-bandes, observez en premier lieu les endroits où l’eau stagne en surface. C’est précisément là qu’il faudra réagir si vous voulez éviter la formation d’une mangrove. Car les précédents déluges ont créé, par effet d’accumulation, des couches plus ou moins denses de sédiments fins. Une sorte de pellicule imperméable entre la terre cultivée et le sous-sol, comme la célèbre «semelle de labour». Ou, pire encore, une couche d’eau de ravinement sous votre talus, et là probablement que les dégâts sont déjà visibles.

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L’hibiscus, c’est pas de la guimauve (Août 2007)

Fameuses plantes à fleurs, les hibiscus font partie de la grande famille botanique des malvacées, qui compte plus de 1000 espèces réparties dans 100 genres différents. On retrouve parmi leurs proches parents connus, pêle-mêle, les lavatères, les roses trémières et les mauves. Ces quelques noms de fleurs vous rappellent certainement des senteurs doucereuses et des tons pastel. Le nom hibiscus provient du grec et signifie «guimauve». Un peu à tort, car la guimauve officinale, dont on extrait le célèbre marshmallow des racines, est actuellement attribuée au genre Althaea. Dans la suite culinaire de cette grande famille, L’Hibiscus esculentus nous livre quant à lui le célèbre carcadet, infusion de fleurs séchées très prisée en Afrique; ces mêmes fleurs colorent les infusions de cynorrhodon d’un splendide rouge vif.

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Les bienfaits du sarclage contre la «papette» (Juillet 2007)

En Suisse, la nature et les hommes furent abondamment arrosés cette année. Les terrains cultivés ont été particulièrement mis à mal par ces phénomènes météorologiques exceptionnels, relevant parfois du record du siècle. En effet, les abondantes précipitations sont d’un côté favorables au développement d’une végétation régulière et luxuriante, mais de l’autre, néfastes pour la structure grumeleuse du sol. Ces grumeaux, comparables à des cornflakes miniatures, se gonflent et se dégonflent en fonction des précipitations. Ils se transforment, battus et mouillés à l’extrême par des pluies continues, en une masse solidaire et épaisse que l’on pourrait nommer «papette».

Bougainvillée, fascinante exotique (Juillet 2007)

La bougainvillée fascine. Cette grimpante exotique a la faculté de fleurir lors de longues périodes de chaleur extrême, alors que sous nos latitudes, la plupart des plantes tendent à se protéger de la canicule en se concentrant sur leurs mécanismes de protection. Prolifique et généreuse durant tout l’été, elle est spectaculaire par son nuage de fleurs blanches, roses, saumon ou rouges, simples ou doubles, déposées sur ses branches comme une horde de papillons unicolores. Tout voyageur qui l’a croisé lors de périples à la recherche de soleil et de douceur tombe sous le charme des couleurs chatoyantes de cet arbrisseau de la famille des nyctaginacées.

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La «taille en vert», à faire durant tout l’été (Juillet 2007)

Cette année, ça pousse. N’en déplaise à ceux qui n’aiment pas la pluie, la végétation apprécie, tant et si bien qu’elle en devient parfois envahissante. Alors plutôt que de rester bouche bée de désarroi devant cette jungle inextricable, n’hésitez pas plus longtemps: faites bosser votre sécateur qui se la coule douce depuis la dernière gymnastique d’hiver. Car si l’on peut convenir que la taille la plus courante se pratique durant le repos de la végétation, la «taille en vert» se pratique par les professionnels des arbres et de la vigne durant toute la belle saison. La cicatrisation est plus rapide et lorsqu’il fait doux, c’est plus agréable pour le bourreau.

C’est le moment de planter les fraises (Juillet 2007)

Ah, les bonnes fraises… Le simple fait d’évoquer le nom de cette délicieuse baie originaire des sous-bois stimule les papilles gustatives de la plupart d’entre nous. Certaines personnes gourmandes ou enceintes développent même une certaine addiction proche de la démence, et ce, à toute heure du jour ou, pire, de la nuit. Certains futurs papas savent de quoi je parle. Il est loin, le bon vieux temps où la cueillette était une tâche réservée à la gent féminine. Pendant ce temps, l’homme faisait semblant de ne pas avoir peur de chasser le mammouth… Une pirouette pour éviter de se courber l’échine à la cueillette.

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Il faut «toiletter» les fleurs pour qu’elles durent(Juillet 2007)

«Mignonne, allons voir si la rose…» Vous vous souvenez certainement de ces magnifiques vers de Pierre de Ronsard dédiés à Cassandre. Ce poème soulignait la beauté éphémère d’une rose en la comparant à la candide jeunesse de sa mignonne. Car hélas, comme tout être organique sur cette planète, les fleurs n’ont qu’un temps. «Ô vraiment marâtre nature… » écrivait le poète, la vieillesse fera ternir l’éclat des couleurs de la jouvencelle. Robert Herrick renchérit avec son «Cueillez dès à présent les roses de la vie/Car le temps jamais ne suspend son vol/Et cette fleur qui aujourd’hui s’épanouit/Demain sera flétrie.»

Un jardin alpin (Juin 2007)

L’amour et le respect des edelweiss ou des gentianes, véritables marques de fabrique nationales, ne suffisent pas tout à fait pour créer un jardin alpin chez soi. Un peu de bon sens, des cailloux, encore des cailloux, des gants de cuir, de la sueur et un choix de plantes adapté.

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